Un mot de Steven Le Roy

« Ici, tout respire, tout transpire, tout vit. Les corps, les grains, les instants, les mises en scène. Les techniques ne sont rien si l’humanité la plus farouche, la plus intense ne vient pas au secours des intentions. Dans ce clair obscur, le moment est suspendu sans ficelles, dans l’éclatante vérité de l’ œil qui fixe puis sublime cette humanité trouble, celle qui nous régit finalement tous du cri primal au souffle dernier. C’est cette absence de linéarité, entre l’éther et l’étincelle, qui guide le travail de Johanne Helard. Les enfers sont brefs et les paradis succincts. La vague porte et soumet, l’oscillateur de tendresse étreint ou désespère. Ainsi va l’existence qui floute les peines et ravive parfois les couleurs. Tout est là, du détail qui enchante à celui qui corrompt. Tout est là, comme une magistrale mélodie des sentiments offerte à l’homme où l’art consommé de Johanne Helard s’affranchit des objectifs et focales pour ne servir que la beauté, qui est, comme chacun le devine, parfois cachée dans la douleur. »

 

Steven Le Roy.

Novembre 2021

Journaliste, chroniqueur et essayiste, Steven Le Roy travaille également pour la télévision.